1er Tchizov avec deux parties en 40 coups mais faites pour gérer son avance.
2e Valnéris: 5 parties en 40 coups!!
3e Meurs : 5 parties en 40 coups!!
4e Shaibakov: 2 parties en 40 coups (contre devinez qui... Valnéris et Meurs!!)
Shaibakov a montré de très belles choses ( pour moi, à l'heure actuelle, le seul à pouvoir se mêler à la course au titre, Boomstra me semblant trop tributaire de son jeu panzer) mais pour ce qui est du combat, qu'il prenne exemple sur ses illustres ainés.
Par bikindouadelin
– le 23/09/12
à 01h42
ffdma, bonjour,
Vous écrivez : "Shaibakov a montré de très belles choses ( pour moi, à l'heure actuelle, le seul à pouvoir se mêler à la course au titre, Boomstra me semblant trop tributaire de son jeu panzer) mais pour ce qui est du combat, qu'il prenne exemple sur ses illustres ainés."
Shaibakov a sûrement fait une excellente compétition, mais il demeure inférieur à Boomstra, plus régulier et plus performant face aux meilleurs GMI.
Shaibakov ne devance Boomstra que d'un point. Dans toutes les autres compétitions antérieures, Boomstra a devancé Shaibakov, ce qui n'est pas rien.
Je reconnais volontiers que Shaibakov possède un beau style de jeu : il joue comme il faut jouer pour espérer gagner. Mais, au contraire de Boomstra, il ne répète pas souvent ses performances. Le fait que Boomstra soit passé GMI avant Shaibakov est une imprécieuse indication quant à leur différence de niveau.
D'après des informations extrêmement sûres, Boomstra est entraîné par Ton Sijbrands. Il ne peut donc qu'être excellent. De l'avis de nombreux experts, il est, actuellement, le damiste le plus érudit après son célèbre et savant entraîneur (c'est sûrement vrai, à condition de préciser que cette appréciation ne concerne pas les damistes qui sont en dehors du circuit des compétitions internationales officielles : je songe ici à mon ami Robert-André Favoreu dont la connaissance du jeu de dames est proprement encyclopédique).
Boomstra est capable, avec une efficacité égale, de faire une offre de position de flanc - ou position à longues lignes - en tant qu'attaquant à la façon de Sijbrands, ou une offre de partie d'encerclement, à la façon de Schwarzman.
La seule position qu'il n'expérimente presque jamais est la position classique. J'ai toujours pensé que cette situation s'explique par le caractère probablement lacunaire de ses connaissances dans ce domaine. Mais Souleymane Kéita, qui connaît mieux que moi Boomstra, estime que le jeune Néerlandais pourrait simplement être sous l'influence de Sijbrands dont le peu d'intérêt pour la position classique est connu, si on en juge par les parties par ce dernier choisis pour servir de commentaire dans la revue Dammen.
Shaibakov est un damiste d'avenir. Il est sûrement le meilleur jeune Russe actuellement, loin devant le fils de Milchin, et au moins de niveau égal à celui de Ivan Trofimov, plus âgé que lui cependant et présenté, il y a cinq ans, comme un futur grand damiste. Mais, sauf erreur de ma part, en Russie, en dépit d'une victoire retentissante devant Tchizov il y a quelques années, il ne s'est pas encore hissé au niveau des trois meilleurs du championbnat national. Dans le même temps, Boomstra a déjà remporté le championnat national dans son pays. Récemment, à Lille, il a enlevé une épreuve à cadence rapide devant une pléthore de super GMI.
Shaibakov ne figure en Russie que parmi les 6, 7, ou 8 meilleurs joueurs, derrière Tchizov, Schwarzman, Georgiev, Amrillaev et Germanski, alors que Boomstra est actuellement le meilleur damiste Néerlandais en compétition.
Un match de 20 parties entre eux se terminera nécessairement par une nette victoire de Boomstra.
Sinon, j'ai aimé la victoire finale de Tchizov. On peut trouver ordinaire le jeu de Tchizov. Mais l'on reconnaîtra qu'il est, après Sijbrands, le meilleur damiste dans la recherche de la centralité positionnelle.
Mention spéciale au super GMI Amrillaev qui, en dépit d'une défaite face à Tchizov, a terminé avec un même nombre de points que lui.
Félicitations au "vieux" Gantwarg, qui prouve qu'on peut être un excellent damiste tout en étant moins jeune.
Félicitations au jeune Shaibakov, qui réalise sa première meilleure performance.
Meurs se reprend après une catastrophique prestation à Lille.
Thijssen est aussi à créditer d'une excellente performance.
J'ai particulièrement suivi les parties de Heusdens, car j'ai disputé trois parties blitz avec lui, la semaine dernière sur Play Ok. Il a bien joué dans ce championnat, si l'on excepte sa défaite face au vainquer final.
Je suis déçu pour Oscar Lognon car j'espérais le voir terminer ce championnat sans défaite. Sa défaite devant Vermin, lui-même vaincu par Shaibakov dans la dernière ronde, est venue effacer l'impression favorable laissée lors de ses sept premières parties. Lognon a essayé, dans ce championnat, de proposer parfois des parties modernes, lui qui a irrité les observateurs lors du dernier championnat de France à cause de son offre systématique de la structure pré-classique (Maxime Kouamé, avec qui j'ai échangé sur la prestation d'ensemble de Lognon à La Roche-dur-Yon pense comme moi que celui-ci a abusé de cette offre). Je suis impatient de voire Lognon trouver la petite chose qui fasse de lui un damiste définitivement de niveau international.
Depuis les épreuves de Lille, Georgiev semble marquer le pas. Est-ce le début de la fin du pseudo-règne?
Je ne veux pas m'attarder sur le cas de Georgiev tant certains observateurs croient parfois déceler dans mon propos le concernant une marque de jalousie. Je le redis : je n'ai rien contre Georgiev; pourquoi jalouser un champion du monde que je ne crains pas d'affronter dans le cadre d'un match de 20 parties? Mais on ne peut m'obliger de voir en lui le meilleur damiste actuellement, alors que Tchizov, Valneris et Schwarzman lui sont individuellement supérieurs techniquement. Pour Robert-André Favoreu et moi, il y a un "mystère Georgiev" : nous n'arrivons toujours pas à comprendre comment en très peu de temps ce GMI, dont l'analyse approfondie de l'ensemble des parties au cours des dix dernières années nous a totalement convaincus qu'il était le moins fort techniquement d'entre les derniers champions du monde actuels issus de l'ex-URSS, a-t-il pu se construire un impressionnant palmarès?
Par fffjdmarco
– le 23/09/12
à 06h43
bonjour adelin,
pour Georgiev,
son manque supposé de technique est peut-être dû au fait qu'il essaie de renouveler la base technique de ce jeu.
J'aurais tendance à penser que c'est déjà fait et qu'on peut dire qu'il y aura un avant et un après Georgiev comme Weiss, Ghestem et Roozenburg ont marqué ce jeu.
Les joueurs comme Sijbrands, Tchizov, Dibman n'ont que développé la base technique mais sans la révolutionner et peut-être que Scharzman (que je connais très mal) est le lien entre ces joueurs et Georgiev.
Par Gil
– le 23/09/12
à 17h50
Salut Marco,
Pas trop d'accord avec toi sur Boomstra, vu la forte impression qu'il a produite à Lille avec 3 podiums à la clé, aux côtés des meilleurs mondiaux et à seulement 19 ans, en confirmation d'autres grosses perf!
Shaïbakov, d'un an son aîné, promettait déjà beaucoup dès 2005 (avec une attitude hélas très hautaine qu'on peut comprendre à l'âge qu'il avait). Probablement trop présomptueux, sa progression a quelque peu déçu les années suivantes et Roel Boomstra l'a alors dépassé.
A Lille, Aïnur est apparu comme un jeune homme sympathique et les résultas sont désormais à la hauteur de son indéniable potentiel.
Après la génération Tchizov (48 ans), Valnéris, Sccwarzman et celle de Georgiev (37 ans), Djofang, Getmanski, Cordier, Ndonzi, celle de Boomstra (19 ans) et Shaïbakov (20 ans) entre en jeu : c'est plutôt sympa!
Un voeu cher : que Kévin Machtelink (17 ans) de la Chapelle d'Armentières les rejoigne, toujours un peu plus haut dans les étoiles!
GT