Merci Jean Pierre pour cette réponse enthousiaste.
Je crois en effet que le jeu de dames n'a pas assez développé un discours intellectuel autour du jeu contrairement au jeu de go ou d'échecs.
Nous n'avons pas développé d'arguments suffisamment détaillés, pas assez utilisé de références en particulier vers l'art militaire et ce champ a été investi par d'autres.
Or notre jeu est parfait pour développer le sens stratégique et tactique d'une armée en mouvement. Rien ne ressemble plus à une armée que notre groupe de pions.
À nous de le montrer auprès des décideurs. Je pense en particuliers aux cadres de l'armée mais bien sûr notre discours doit parte aussi sur les vertus pédagogiques de la pratique sportive du jeu de dames.
Pourquoi l'armée ? (je pensais dans mon premier message au monde enseignant bien sûr, il faudra adapter) Parce que l'imaginaire des jeux qui se développent (me semble-t-il) s'appuie toujours sur cette idée de bataille entre deux intelligences. Vous parlez stratégie ==> les échecs. Vous parlez tactique ==>les échecs. Ce n'est pas faire son caliméro, c'est un évident constat. Il y a un match de rugby ==> les échecs (sic!). Alors que les dames ont largement leur mot à dire.
J'ai entretenu récemment une correspondance avec le général Vincent Desportes, que l'on voit régulièrement à la TV depuis l'invasion de la Russie, (
photo ) à la suite d'un article qui m'avait fait un peu bondir et réagir où il comparait le jeu d'échecs, forcément plus porteur de valeur que le simple jeu de dames. J'avais été un peu rude face à son article
La stratégie en théoriesparu dans
Cairn. En particulier il disait :
"Comme au jeu de dames, l'action est menée d'abord dans le champ matériel ; l'adversaire est compris comme un ensemble de capacités dont on recherchera l'anéantissement, avec une prédilection pour l'offensive et l'attaque frontale.".
Image très simpliste de notre jeu, je n'ai pas hésité à lui dire, qui montre bien l'étendue de l'effort que nous devons réaliser pour changer les idées fausses.
Il ne m'en a pas tenu rigueur et nous avons échangé. Il est prêt à découvrir ce qui se cache derrière le jeu de dames et comme lui de nombreux autres décideurs pour peu qu'on aille les chercher.
Mais il ne suffira pas de décrire les avantages de la pratique du jeu de dames mais avoir un discours qui porte. Dans les écoles militaires, et bien sûr dans le milieu enseignant. Et pour cela les outils que de nombreux responsables de clubs ou passionnés ont déjà produit ne sont pas suffisants et souvent inadaptés à ce milieu.
Je crois que notre discours doit être plus intellectuel, plus philosophique. Il doit aussi se mettre à la portée des endroits que nous visiterons : école militaire, école de managers, entreprises, monde enseignant.(Dans ce dernier cas, il faut être plus pragmatique==>
les apprentissages comme l'a montré Gabriel Vinet dans le N°10 de notre revue)
C'est pour cela que nous devons y réfléchir à plusieurs, construire un projet en ce sens. Le jeu de dames s'éteint en France car nous n'avons pas allumé la lumière vers ceux qui ont un avis qui compte. Quand d'autres ont investi avec de l'ambition ces mileux avec la réussite qu'on leur connaît.
Plus facile à dire qu'à faire (je mesure la difficulté) ... et je pense que cette démarche si elle fut pratiqué par le passé (quand...?) ne l'est plus depuis longtemps et elle est vitale (il me semble) pour la survie en France de notre activité. Évidemment elle s'ajoute à toute autre action de promotion (vers les médias, les écoles,...). Il n'y a pas de démarche supérieure à une autre.
Merci donc Jean-pierre de permettre d'imaginer que l'on puisse créer ce groupe de travail.
Le jeu de go a investi les entreprises ... et si nous créions la surprise de dévoiler le jeu de dames tel qu'il est à des chefs d'entreprise, des généraux, des cadres forcément incrédules au début. Ça vaut bien un séminaire de saut à l'élastique !
Banzaï !!
Merci à tous ceux qui veulent réfléchir à ce projet de nous rejoindre.
Philippe Jeanneret
vice-pdt FFJD Com et promotion