Jeu de Dames - Site officiel de la Fédération Française de Jeu de Dames

A l'attention des présidents (es) de ligues, clubs, aux licenciés et à tous les sympathisants.

Je remercie tous les clubs qui ont participé à l'AG, contribuant par leur participation à la vie démocratique de la FFJD. Vingt-sept clubs se sont exprimés, ce qui est conforme aux AG de ces vingt dernières années. Je tiens à remercier le travail remarquable effectué par Arnaud durant toute cette procédure. Travail long, précis, fastidieux, chronophage, mené à son terme avec professionnalisme. Tout le monde conviendra qu'un tel travail a nécessité un certain temps, merci.

L'année s'achève et je souhaite faire quelques remarques sur l'état de la FFJD, la situation actuelle, son devenir...

La FFJD est une fédération chargée d'une longue et belle histoire, riche aussi de moments forts et de personnages hauts en couleurs qui ont écrit les superbes pages de notre jeu.

Cet héritage est précieux et nous devons, et même nous nous devons de le perpétuer. Depuis le temps que je joue, que je participe à des tournois de-ci de-là, que je rencontre des gens qui viennent de partout, j'ai acquis une conviction. La conviction que, si notre jeu existe encore, c'est qu'il est porté par une force superbe, intense, puissante …la passion. Cette passion qui anime et porte une très grande partie de nos licenciés. Sans cette passion et l'énergie qu'elle génère, je crois que nous n'existerions plus.

Si notre passé est écrit de belle façon, notre futur peut aussi être joliment travaillé. Notre futur, notre demain nous appartiennent, c'est nous tous qui le façonnerons et en ferons ce qu'il sera, mais là je le dis sans détour, il y a du travail et de la sueur pour citer Churchill (presque dans le texte).


Quelques chiffres : nous représentons 0.001% de la population, 690 licenciés en 2019, qui, en gros, se décomposent comme suit : 80 jeunes de 7 à 18 ans, 240 licenciés qui ont de 18 à 50 ans et 370 licenciés qui ont de 50 ans et au-delà. Je ne suis pas sûr que l'on ait plus de 20 licences féminines et la moyenne d'âge doit être entre 55 et 65 ans. Si à cela on ajoute un budget de fonctionnement qui est très faible pour une fédération (entre 13000 et 15000 euros) ce qui fait 22 euros par personne si l'on prend la fourchette haute, et que pour finir on réalise que nos deux labels, la charte avec l'éducation nationale et l'agrément jeunesse et éducation populaire sont des lettres mortes à ce jour, nous avons un tableau pour le moins très sombre.

Si je dresse ce tableau c'est afin que tout un chacun puisse mesurer l'impact que cette crise sanitaire et politique peut avoir sur notre fédération.

A) nous n'avons pas assez de licenciés pour supporter une baisse d'un tiers de nos adhérents et encore moins de la moitié,

B) l'âge moyen des joueurs et dirigeants explique une position prudente quant à la prise d'une licence,

C) le fait de ne plus avoir de rencontres crée un délitement du lien entre nous, et beaucoup de joueurs n'ont pas conscience de la nécessité de rester fidèle à la FFJD en prenant une licence,

D) le fait que écoles, centres d’animations etc. soient fermés ou rendus plus difficiles d'accès nous coupe des jeunes, et une démobilisation des jeunes que nous avons déjà formés est à craindre.

Face à cela j'en appelle à la mobilisation générale de tous les présidents de clubs, de ligues, afin qu’ils sollicitent leurs membres à adhérer aux structures, à la fois locales, par les éventuelles cotisations, mais aussi nationales, par la prise de licence, et à la prise de conscience de tous les adhérents de l’importance de leur adhésion auprès de la FFJD.

C'est pour l'instant notre arme la plus puissante.

Pour autant, je veux aussi dresser un autre tableau, celui d'une énergie positive et forte qui habite la FFJD. Cette dynamique se traduit par un travail important autour de projets tel que celui réalisé par nos trois pros du streaming vidéo, que sont Quentin, Boris et Sébastien, initiative qui leur appartient, mais qui est hautement significative d'une belle volonté de promotion de notre jeu, tel aussi que le développement de la communication, la mise en place d'une revue papier, de cours en ligne, de tournois en ligne, du modelage du site, du développement des réseaux sociaux etc.

En résumé, si la crise actuelle est dommageable pour nous, nous avons aussi les outils nécessaires pour la dépasser avec succès, pour peu que nous restions unis et solidaires.

Je vous remercie pour votre attention.

Jacky Hannachi,

Président de la FFJD.