Voici probablement la rencontre la plus attendue des 16e de finale de la coupe de France. En théorie, le Damier parisien partait largement favori. À regarder les rencontres, la réalité fut toute autre et, il faut bien le dire, Wattrelos aurait très bien pu se qualifier.
Examinons les rencontres dans l'ordre du site officiel magistralement tenu par Dammeur.
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1°) Aliou Traoré / Alan Villaeys (0/2)
Cette rencontre est amusante, engagée et intéressante. Rendons-nous au 34e temps, trait blanc. Je ne perçois aucun avantage même si je préfère les blancs en raison de la possibilité d'échange 33 29. Les blancs préfèrent choisir 31 26, plus engagé.
Trait aux blancs
Au 37e temps, on arrive à une position inhabituelle, trait aux blancs. On peut penser que les deux joueurs ont pris le temps de réfléchir longuement. En déroulant la partie, je pensais à 37 31 ou, après TH, éventuellement, à la provocation 27 22 (hum…).
Trait aux noirs
Les blancs choisissent le coup dur : 40 35. Troublant !
Comment réagiriez-vous avec les noirs ? Dans la partie la suite est un véritable festival que vous découvrirez en allant sur le site de Dammeur. Wattrelos 1, Paris 0. Bravo à Alan.
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2°) Sébastien Duplouy / Hervé Delorg (0/2)
C'est une partie très engagée et très belle qu’il faut dérouler ; on sent que les blancs cherchaient à gagner afin de contrebalancer les risques sur les deux derniers damiers sur lesquels les parisiens alignaient deux GMI : Maxime Kouamé et Djédjé Kouassi ; cette stratégie a manqué de marcher d'un cheveu à peine.
Au 46e temps, les blancs avaient une position de gain assez facile. Et pourtant, catastrophe !
Trait aux blancs
46. 38-32 ??
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3°) Maxime Kouamé / Borris Dary (2/0)
Sur le plan technique, encore une très belle partie, avec plusieurs subtilités. Au 38e temps, trait aux noirs : 14-20.
Trait aux blancs
Il faut à ce stade saluer la maestria du conducteur des blancs, le GMI Maxime Kouamé ; il sent que les noirs vont jouer 7-12.
39. 43-39 ! 7-12 ?
Bien sûr, une fois que l'on a vu la combinaison, on regrette que les noirs n'aient pas choisi 9- 14.
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4°) Maxime Lemaire – Djédjé Kouassi (0/2)
Il s'agit probablement de la partie la moins correctement jouée. Maxime commet plusieurs fautes stratégiques, acceptant des positions inférieures et ne faisant pas grand-chose pour rétablir un minimum d'équilibre. Il y a des jours sans, comme dirait Michel Sardou.
La première faute stratégique survient dès le 24e temps.
Trait aux blancs
24. 40 34 ? (6-11)
Ce choix est difficile à comprendre en partie longue contre un joueur du niveau de Djédjé. Je pense que Maxime s'est engagé sans y regarder à deux fois. Du coup, il se retrouve avec un problème de position à résoudre. Il ne trouvera pas la sortie.
Les blancs eurent pourtant une occasion en or, au 30e temps, pour remettre la balle au centre, après le 11-16 des noirs (11-17 était interdit, bien sûr, à ce niveau...). Il fallait jouer le thématique 34 29 X, suivi de 27 22.
Trait aux blancs
30. 27-21 ?
La partie devient inférieure sans néanmoins être désespérée ; mais désormais, il faut jouer le de manière très précise. Une dernière occasion de dégagement se présente au 34e temps.
Trait aux blancs
34. 43-38 ??
Il aurait fallu, bien sûr, construire une formation de pionnage par 42-48.