Arnaud Cordier, un damiste puissant
Par un senegalais
– le 04/09/05
à 21h24
– Divers
Le damiste qui monte actuellement en puissance, c'est incontestablement Arnaud Cordier.
Sa partie contre l'ancien champion du monde Harm Wiersma est un monument, et doit être retenue comme l'une des plus belles de ce siècle.
Dans cette partie remarquable, on ne peut pas dire avec exatitude là où l'ancien champion du monde a fauté.
L'aisance et l'assurance qu'Arnaud Cordier a affiché dans le dernier championnat de France a séduit plus.
Sa progression est terrible et il a une marge extraordinaire.
Ses qualités dépassent de loin son palmarés.
Il va faire très mal dans les années à venir; je vois en lui un futur champion du monde; et l'histoire nous jugera.
Le jeu de dames n'a pas de frontière, tampis pour ce que qui ne l'on pas compris.
Vive le jeu de dames international.
Amitiés damistes.
MALICK NIANG
COMPTABLE SODEFITEX
KAOLACK SENEGAL
Réponses
(7)
Par
– le 05/09/05
à 00h21
Il est certain qu'Arnaud Cordier est devenu un damiste de force internationale, ainsi que l'attestent ses nombreux bons résultats depuis pas mal de temps. C'est un damiste discipliné dont le jeu se signale rarement par des déchets, sauf à quelques rares occasions où la nécessité de gagner l'a obligé à prendre des risques, comme lors d'une partie face à Sijbrands. On ne voit pas le type de progrès qu'Arnaud Cordier se devrait encore d'accomplir car j'ai l'impression que ce qu'il connaît déjà du jeu dames, fruit incontestablement de recherches académiques, lui permet de se défendre admirablement face à la haute élite internatioanle. Toutefois je pense qu'il doit travailler son mental, car il n'est pas certain qu'il soit convaincu de battre un super-GMI. Techniquement, je n'ai rien de particulier à lui reprocher. Simplement je trouve qu'il a tendance à recourir systématiquement à l'encerclement, même si sa façon de jouer lors du dernier championnat de France a semblé marquer une rupture avec cette tendance.
Je pense que Cordier n'a pas les moyens de devenir champion du monde à moyen terme, s'il en reste à un jeu de type hyper-académique. Or la majorité des damistes participant au championnat du monde sont si férus de connaissances académiques qu'il est pratiquement impossible de les surprendre dans le cadre d'un jeu empruntant des sentiers battus. C'est pourquoi je pense que Cordier doit parfois accepter de prendre des libertés avec le jeu académique, condition de la réalisation de résultats spectaculaires face aux meilleurs GMI. Mais je doute qu'il soit prêt à le faire : je pense qu'il préferera recourir à son jeu habituel, fort de ce qu'il lui permet d'obtenir sans difficultés des résultats probants face à des damistes aussi considérables que Tchizov, Valneris, Schwarzman, Samb, etc.
Si Cordier est effectivement un damiste pénétrant, il faudrait se garder de trop le célébrer, car il n'est pas encore au niveau des damistes représentant la haute élite internationale. A cet égard, il est regrettable que certains de ses admirateurs en France aient commencé à trop l'encenser. Je suis heureux de constater que Cordier, lui-même, est conscient du chemin qu'il lui reste à accomplir pour pouvoir tutoyer durablement ces damistes-là.
BIKINDOU ADELIN
Par pascalHONTARREDE
– le 05/09/05
à 10h41
Soyon REALISTE !
Tchijov ou Georgiev pensent qu'au jeu de dames... alors que d'autres ont une activité salariale en entreprise.
Observez le rythme de compétition de Guntis Valneris et vous comprennez de suite...
La France damiste ne peut toujours pas proposer des structures permettant à un de ces joueurs de terminer dans les premiers au championnat du monde sans même parler de devenir champion du Monde et ce quelle que soient les aptitudes de celui-ci.
D'ailleurs je ne peux m'empêcher de regretter que nos deux représentants au championnat du Monde 2005 ne soit pas coaché...
A mon avis, s'il n'a pas le "profil" de Tchijov ou Georgiev, Arnaud Cordier aurait plutôt le profil de Michel Hisard : un niveau de jeu international accompagné d'une multitude de titres de champion de France.
La partie Cordier/Wiersma partie du siècle ou résultat exceptionnel contre l'ancien champion du monde ? Je m'interroge encore...
Le style ? J'invite à regarder son jeu d'attaque dans sa partie contre Scharzman (Cannes 2004).
Arnaud Cordier dispose de qualités appréciables de compétiteur comme le sens de la psychologie, une bonne résistance nerveuse et la confiance en soi.
Ces recommandations pour nos deux représentant s'avèrent judicieuses...
Par
– le 05/09/05
à 20h35
Ce qui prouve que Cordier est probablement le meilleur amateur au monde !!! je pense, comme beaucoup de personnes qui suivent le Jeu de Dames International de près, que ce joueur génial ( dès l' instant ou l' on rentre dans le top 25 mondial on est génial selon moi ), fera, à défaut d' un titre mondial, au moins un podium dans les 7 ou 8 ans avenir !!! quant à comparer Cordier à Hisard, navré Pascal mais le premier est très nettement au dessus du second ! Hisard avait une adversité bien moindre en son temps tant sur le plan national qu' international, il suffit de comparer les participations respectives ! dernier point : sans vouloir encenser Arnaud qui de toute façon a la tête bien sur les épaules, un peu de chauvinisme ( modéré ) ne nuira pas aux joueurs français ( ainsi je pense à Laurent Nicault et Gilles Delmotte que nous supportons tous ! ) car chacun sait que propulser des joueurs à ce niveau de la compétition n' est pas l' apanage des français depuis 1947 !!! soyons donc réalistes, mais solidaires, et vive le Jeu de Dames International !!!! Pierrot Monnet
Par pascalHONTARREDE
– le 05/09/05
à 20h57
Pierre,
Difficile de comparer deux époques.
En son temps, Michel Hisard a dominé le jeu de dames en France et il s'était comporté honorablement sur la scène internationale.
Par Arnaud CORDIER
– le 05/09/05
à 09h57
Hum, champion du monde, je crois qu'il ne faut pas exagérer.
Les meilleurs mondiaux sont des professionels, ils jouent plusieurs heures par jour.
Actuellement je suis moi, à quelques heures par mois uniquement (en fait je n'ai joué qu'une fois aux dames dans les deux mois qui ont précédé le championnat de France). Sauf circonstances exceptionnelles, je n'ai aucune chance de gagner un championnat du monde, mais ça ne m'empêche pas d'essayer et de tenter ma chance, contre n'importe quel adversaire d'ailleurs.
C'est à mon avis l'état d'esprit à avoir et j'espère que Laurent et Gilles jouerons à leur vraie valeur (sans complexe) au prochain championnat.
Par
– le 06/09/05
à 11h34
Arnaud a parfaitement résumé ce que lui et ses proches pensent de sa situation depuis plusieurs années.
La dernière phrase est très importante, à maints égards...
Gilles T
Par faustek
– le 06/09/05
à 23h59
1°) Arnaud a indiscutablement désormais le niveau mondial.
Le gain à draguignan 2004 est venu confirmer le tournoi en NL qui a laissé quelque amertune chez les NL en raison de la présence de Wiersma.
Mais ensuite il y a eu Cannes 2004. Désormais on ne peut plus évoquer des accidents, il suffit de voir plusieurs parties contre tchizov, thijsen, Valneris ou Schwarzman.
2°) Laurent Nicault et Gilles Delmottes ont leurs places dans le même train. Ce n'est pas injustie que l'un et l'autre ait gagné un CDF en présence de Arnaud.
Mais c'est aussi qu'au-delà du net progrès technique, l'un et l'autre n'ont plus de complexe dans les situations de compétition de haut niveau.
3°) En compétition, on perçoit néanmoins plus de sérénité chez Laurent que chez Gilles au point que nombre de commentateurs comparent désormais Laurent et Arnaud. Ces appréciations peuvent se nourrir du dernier Parthenay ou des 2 tournois en NL auxquels Laurent a pris part.
4°) Mais Gilles est un combattant, un vrai combattant : en maitrisant sa fougue (cette compétition mondiale devrait l'y conduire forcément) il doit pouvoir faire jeu égal avec les meilleurs mondiaux.
5°)A ce sujet, j'ai revu sa partie au championnat de France contre Arnaud en jouant contre deux logiciels sur plusieurs hypothèses.
Mon avis sur un plan purement stratégique doit être modifié ; il apparaît désormais certain que le choix fondamentale qu'il avait effectué au moment crucial n'était pas mauvais, contrairement à ce que j'avais écrit. C'était plutôt un choix de combattant à ce moemnt de la partie sur une position qui me semblait instinctivement risquée.
J'en produirai la semaine prochaine une synthèse.
Dans une optique mondiale, ce type de choix peut être envisagée ; il faut simplement rappeler que ce niveau de risque est une expression d'un tempérament qu'il faudra adoucir. A partir du moment où Gilles a pu prendre de tels risques contre Arnaud, il n'aura pas de complexes contre d'autres joueurs de niveau mondial.
Ce qu'il faut lui demander, c'est simplement de se montrer plus circonspect.
6°) Sur le plan de la pure technique, je peux témoigner, pour l'avoir suivi commentant en direct (un grand moment) les positions de Sijbarnd / Arnaud et Laurent à Compiègne 2004, de sa profondeur stratégique.
Je persiste qd même à dire qu'il a un tempérament...