Samb et Ba au championnat du monde par équipes?

Par un senegalais – le 31/03/05 à 21h36Divers

Un lobbie trés puissant de la Fédération Sénégalaise de Jeu de Dames, dirigé par l'arbitre internationnal Ndongo Fall s'active pour qualifier d'office Ndiaga Samb et Bassirou Ba au prochain championnat du monde par équipes qui aura lieu à Dakar au mois d'août.
Refus catégorique des joueurs sénégalais, sur quelle base scientifique
les qualifier, qu'est-ce qu'ils ont gagné au plan national plus que nous rétorquent ces derniers.
Le championnat du Sénégal est dix mille fois plus difficile que le championnat d'Afrique.
Posez cette question à Macodou Ndiaye( quadriple champion d'Afrique), à Bassirou Ba ( triple champion d'Afrique), et à Ndiaga Samb, demandez les combien de fois ils ont remporté le championnat du Sénégal et en combien de participations. Vous verrez vite la différence.
Gagner un tournoi en Europe est plus facile que de remporter le championnat du Sénégal. Interroger Bassirou Ba, Macoudou Ndiaye et Ndiaga Samb sur cette question, ils vous répondront par l'affirmative.
Aux derniéres nouvelles, la Fédération Sénégalaise est revenue sur terre et à des meilleurs sentiments, Samb et Ba devront jouer le championnat du Sénégal qui aura lieu à Dakar en juin et qui est qualifiquatif pour le championnat du monde par équipes.
Je crains fort que ces GMI ne restent sur le carreau avec la nouvelle génération montante Modou Seck, Boy Thiés et les gosses des clubs de Soumboundioune, rue 11, Médina, Baba SY, Cothe Barma, Jambar, Gendarmie, qui se sont révélés avec le championnat régianal de Dakar qui vient de se terminer.
Un championnat trés revelé, contrairement à une idée faussement répandue en Europe.
Malick Niang
Kaolack Sénégal

Réponses

Par SouleymaneK – le 31/03/05 à 22h14

Monsieur Niang a écrit : " Le championnat du Sénégal est dix mille fois plus difficile que le championnat d'Afrique. "

Le championnat du Sénégal était plus difficile dans la période 1979-1996... Le championnat du Sénégal de Janvier 1996 a été remporté haut la main par Bass, qui a fait de même au championnat d'Afrique en Côte d'Ivoire: c'était un peu "son retour" très attendu par ses fans. Il a juste fallu à Bass qu'il gagne sa partie contre Samb, la fameuse partie où il lui laisse une dame (-2) et finit par "contenir" celle-ci et amener Samb à perdre un troisième point dans un premier temps et, dans un second, à refaire, avec sa dame devenue encombrante, une combinaison qui signa sa défaite deux temps après... Samb avait abordé la partie comme à l'accoutumée quand ils jouent les meilleurs...il voulait "boxer" Bass..32-28 17-22 ; 28x17 11x22 etc.
Entre 1996 et 2000 la fédération sénégalaise a sombré dans une totale impasse. De l'autre côté, les Ivoiriens se réoganisaient, les Maliens aussi. Mais surtout en 2000 l'on "découvre" de nouveaux joueurs, les Camerounais. Le championnat d'Afrique devenait plus difficile, pendant que celui sénégalais perdait de force. Donc c'est pas exact, à mon sens, de dire que ce championnat est plus difficile que celui continental. C'est assez loin de la réalité.
La preuve, c'est qu'au Sénégal, tu peux aisément remarquer que ce sont toujours les "Vieux" qui dominent le jeu de dames: quand je vois les résultats des préliminaires, je me dis que ça n'a nullement changé : les mêmes jeunes, substantiellement, les mêmes vieux, toujours en tête...

Pour ce qui est de la question de qualifier directement Ndiaga et Bass, je te rappelle que ce fut le cas en 1997 : ils étaient les plus en forme, en vertu de cela ils étaient désignés comme étant les plus à même de représenter le Sénégal; ce qui est judicieux à mon sens. D'ailleurs ils avaient même participé au tournoi organisé par Tamsir, Samb jouait Boubacar Diallo là où Bass avait affronté Maps, si je me rappelle bien.
Pour ce qui est du prochain championnat du Sénégal, ce ne sont pas des joueurs comme "Gaïndé ", Modou Seck, Boy Thiès, Aliou Dia, Boy Nakhe,Souleymane Barro, Mor Seck, qui peuvent inquiéter Ndiaga ou Bass.
J'aurais compris si les gardiens du temple, les anciens, comme Der, Habib Kane, ou même Momar Dieng avaient rouspété.
Le renouvellement de la classe damiste sénégalaise ne peut pas procéder d'une décret ou d'une déclaration d'intention !! Il doit être imposé par les jeunes eux-mêmes, et cela ne peut pas résulter de l'autoglorification à laquelle ils s'adonnent, après avoir trompé la vigilance d'un "bon client" en lui soutirant quelques billets. Tu connais bien le sens du mot " Xaptal "... C'est cela le propre des spectateurs dans les grands-places, quand ils te voient bien battre un joueur de seconde zone ou même de ton niveau, ils s'empressent de te "ragaillardir = Xaptal" en te demandant de te "sponsoriser" pour que tu affrontes soit le meilleur du club qui sera présent soit l'un des joueurs du gotha qui aura "arbitré" le combat. Ce n'est pas mauvais en soi, mais les jeunes, eux, ont tendance à en tirer des conclusions bien trop hâtives et finissent par brûler livres, magazines, magnétique, sous prétexte qu'ils ont arraché la nulle contre tel dieu du jeu de dames sénégalais.
Il faut savoir raison garder donc. L'hégémonie que le Sénégal avait sur le jeu de dames continental est en train d'être bien remise en cause. Et c'est tant mieux ainsi.