Jeu de Dames - Site officiel de la Fédération Française de Jeu de Dames

Mesdames, Messieurs, chers joueurs et joueuses de dames,

L’année 2023 se termine et avec elle, les 4 années de direction de notre équipe. Elle avait la dure tâche de succéder à l’équipe précédente, en essayant de redynamiser la fédération et en proposant de nouveaux projets. Mais après seulement 3 mois de prise de fonction, il fallait tout arrêter, la pandémie mondiale du COVID 19 mettait un terme à toutes les interactions sociales. Nous avons essayé, chaque jour, de relancer les compétitions, nous nous sommes parfois entêtés, nous y avons laissé beaucoup de fatigue après avoir dû plusieurs fois renoncer. Malgré cela, nous avons proposé des actions et avons essayé d’effectuer notre programme. C’est ce que nous vous avons montré à l’assemblée générale 2023.

Je souhaite remercier tous les membres du conseil d’administration qui se sont donnés du mal pour faire avancer la cause. Grâce à Philippe Jeanneret, nous avons une communication des tournois et des actions plus abondante sur tous les réseaux, à Isabelle Maïga Murawski, une tenue des comptes très rigoureuse, à Gilles Taillandier, une bonne gestion du diplôme d’animateur fédéral, à Henri Macaux, une présence dans les compétitions internationales renforcée, à Francis Sabau, la gestion du site FFJD, à Serge Wastiau, la gestion des licences et des homologations, en plus des tournois qu’il a organisés, à Olivier Ségura, la gestion de la coupe de France avec brio et à Bernard Dubertrand la gestion du matériel. C’est grâce à la disponibilité et à la dévotion de chacun d’eux que cette fédération a pu avancer durant cette mandature.

Je souhaite aussi remercier les membres extérieurs au conseil d’administration qui œuvrent chaque jour pour le rayonnement de la FFJD :
- les organisateurs de tournois et de championnats : Ghislain Baligand (en soutien de Serge Wastiau), le damier club de Wattrelos et en particulier Gilbert Charles et Boris Darry, les clubs qui ont pris part à l’organisation des championnats de France (grâce à l’aide d’Henri Macaux), Antoine Almanza et le Drancy Damier Club, Georges Délia (en soutien à Olivier Ségura) et la ligue Centre-Auvergne, Patrick Kopp, Francine Théodon et le damier club du Léman.
- les membres qui ont activement participé à l’alimentation des différents réseaux sociaux de la FFJD.
- les membres qui ont participé à la diffusion des lives des parties : Francis Lévèque et Linda Zeggagh, les deux experts en ce domaine.
- les membres qui nous ont été de précieux conseils et appuis dans leur domaine de compétence : Arnaud Cordier et Julien Lanfrey pour la partie informatique, Jacky Bruiant pour la partie juridique et Pierre Monnet pour l’établissement du projet de diplôme d’animateur fédéral.
- les présidents et présidentes de clubs et de ligues qui essaient chaque jour de faire grandir les effectifs de leur structure.
- une mention spéciale pour Robert Croc, qui a été un appui important pour les organisateurs et qui n’a pas toujours été reconnu à sa juste valeur. Qu’il en soit félicité publiquement !
J’oublie certainement (malheureusement) de citer des acteurs mais j’espère qu’ils ne m’en tiendront pas rigueur. Qu’ils sachent que leur aide a été reconnue et précieuse.

Tout cela n’aurait pas été possible sans un homme : Jacky Hannachi. C’est lui qui a eu le courage de créer cette équipe, courant 2019. C’est lui qui a su agréger les caractères différents, les faire travailler ensemble et en bonne entente. C’est lui qui a su remotiver les troupes quand la morosité prenait le dessus. C’est lui qui a su me faire revenir sur ma décision de déposer ma démission, en 2021, quand les nuages sombres s’amoncelaient sur nos têtes, lui seul a réussi à me faire changer d’avis, moi pourtant si têtu et obstiné parfois (en bon landais que je suis). C’est lui qui a su nous montrer que certaines choses, que l’on présentait comme impossibles, étaient en vérité possibles, avec un peu d’acharnement. Avec son chapeau et ses pin’s, il savait nous redonner le sourire, il nous a prouvé que ce n’est pas parce qu’il ne maîtrisait pas la langue de Shakespeare qu’il ne pouvait pas être un bon président. J’ai malheureusement pris sa suite et je n’aurais jamais aimé avoir à le faire, surtout dans ces conditions. Je ne lui arrive certainement pas à la cheville mais j’espère avoir, au moins, su faire perdurer son travail et son envie jusqu’à la fin de la mandature.

Je retiendrai beaucoup d’images de cette collaboration avec Jacky mais s’il y a une chose dont je me souviens, c’est cette partie de coupe de France, jouée chez lui, à la sortie du confinement en juin 2020. Il faisait un soleil radieux, nous pouvions pour la première fois nous retrouver pour jouer en présentiel, nous étions sur un promontoire avec vue sur le Tarn, hors de tout tracas, hors du temps. Nous avons même été pris en photo, je ne m’en suis pas rendu compte sur le moment. Elle est sur la 4ème de couverture du magazine « le jeu de dames » n°12 du dernier trimestre 2022. La partie a duré plus de 4 heures, elle m’a procuré des sensations extraordinaires : cette sensation de flotter sur la rivière, de voir ce paysage féérique, de sentir les caresses chaudes du soleil sur la peau, d’entendre le bruit de l’eau couler à proximité, de lutter dans une partie acharnée, sans concession mais avec tellement de respect. Je ne savais pas que ce jeu pouvait provoquer de telles sensations mais c’est la partie que je préfère de très loin depuis que je joue aux dames.

Demain, une nouvelle équipe prendra place. Je lui fais confiance pour avancer dans le bon sens et pour faire progresser le jeu de dames. Il faudra en soutenir les membres et les aider à mettre en place leurs idées. Il faudra saisir au vol leurs initiatives, se les approprier pour les mettre en place. Il ne faudra pas oublier de discuter, de proposer des idées mais cela en toute bienveillance. Le jeu de dames en France n’est pas mort, il est peut-être en pleine renaissance.

Mesdames, Messieurs, en cette fin d’année, je vous adresse mes meilleurs vœux. Que cette nouvelle année vous soit heureuse et prospère sur tous les plans, qu’elle vous apporte également les plaisirs et les joies les plus intenses dans le jeu de dames. J’ai été ravi d’avoir pu contribuer à l’histoire de cette fédération, mais je le suis tout autant de laisser ma place. Je serai très heureux de vous retrouver, comme un simple joueur, dans les mois à venir. Vive le jeu de dames, l’un des plus beaux jeux de l’esprit !

Arnaud Bouyrie, (bientôt) ex-président de la FFJD.