Retour sur le championnat du monde par équipe.
Bonjour,
Voici le récit des aventures des français au championnat du monde par équipe qui a eu lieu à Antalya (Turquie), comme je l’avais fait pour le championnat d’Europe par équipe en Italie (disponible
ici).
Tout a commencé en février dernier quand j’ai reçu un mail d’Henri MACAUX qui informait de la tenue de ce championnat, avec les modalités. J’étais intéressé et le faisais savoir.
Kevin MACHTELINCK et Fidèle NIMBI, qui avaient participé à l’épopée italienne où nous avions obtenu une belle médaille de bronze, étaient également partants. On prend les mêmes et on recommence (on dit bien qu’on ne change pas une équipe qui gagne).
Et zou, tout s’enclenchait et nous obtenions nos billets d’avion rapidement.
Fidèle et moi partions de Paris. Kevin de Bruxelles, plus pratique pour lui. Et Henri faisait aussi partie du voyage en représentant FMJD; il partait de Bordeaux.
Samedi 30 avril
Fidèle et moi nous retrouvons à l’aéroport Charles de Gaulle et prenons un vol assez court à destination de Zurich.
La correspondance pour Antalya nous laisse 4 heures d’attente en Suisse. Nous en profitons pour déjeuner dans l’un des restaurants de l’aéroport. Je choisis un plat à base de gratin dauphinois, une saucisse qui me semble une spécialité locale, et un bretzel. On sent bien l’influence allemande de ce côté de la Suisse. Pas donné mais bon.
Mon fidèle acolyte Fidèle, fidèle à ses habitudes, perd « la notion du danger » et se sert allègrement deux saucisses (et ce n’est pas format knacki, hein, mais plutôt grosse andouillette AAAAA…), une mini bouteille de vin, accepte de prendre les petits sachets de ketchup proposés par la caissière… De loin, depuis la table que j’ai prise pour nous deux, je vois l’ami Fidèle gesticuler, faire des allers retours d’une caisse à l’autre, deux fois. Mais qu’est-ce qu’il fabrique, me dis-je ? Il finit par me rejoindre et m’explique. La douloureuse portait bien son nom et il s’en tire pour 40€. Ben oui, on est dans un aéroport, c’est clair que c’est excessif. Mais les deux saucisses aussi, c’est excessif…
Incorrigible :-)
Nous passons le temps en jouant quelques parties de dames et je m’aperçois que je ne suis pas trop rouillé, même si je n’ai pas joué depuis le championnat en Italie. Les parties sont un peu à sens unique.
NB : mon ami Claude JANUEL, si tu lis, sache que tu n’es plus tout seul à avoir « un peu » souffert, comme lors de cette séance à La Couture :-)
Finalement nous prenons le deuxième avion et atterrissons en début de soirée à Antalya. Il n’y a qu’une heure de décalage avec la France, mais d’un point de vue temps solaire, c’est au moins trois. Du coup il fait nuit noire.
Nous retrouvons Henri qui est arrivé un peu plus tôt. Un local est aussi présent pour nous accueillir et nous lui emboîtons le pas pour rejoindre la navette qui doit nous emmener à l’hôtel. Il est complètement paumé et nous faisons trois fois le tour du parking avant de retrouver la fameuse navette. Les joueurs italiens et les joueuses ukrainiennes nous attendent déjà à l’intérieur, mais nous devons encore attendre les néerlandais, et nous poireautons pendant encore une bonne demi-heure. Le mini-bus nous dépose à l’hôtel un peu avant 21 heures. En fait d’hôtel c’est un gigantesque complexe composé de huit bâtiments disposés en arc de cercle avec au centre deux immenses piscines, des toboggans, un cinéma, etc. Genre Club Med. On va être bien !
Chambre impeccable, restaurants à volonté, concerts tous les soirs.
L’environnement est vraiment idéal et nous nommes dans de très bonnes dispositions pour jouer. La musique tourne un peu en boucle et même si j’aime bien Adèle, entendre « someone like you » 10 fois par jour pendant une semaine, ça finit par être un peu gonflant… Le wifi déconne par périodes mais je trouve le truc : descendre au rez-de-chaussée pour être plus près de l’émetteur.
Dimanche 1er mai
Réunion le matin pour expliquer la cadence de jeu, procéder au tirage au sort, etc.
Henri MACAUX sera arbitre adjoint suite au désistement de l’arbitre adjoint prévu.
L’équipe camerounaise n’est pas encore arrivée (pour changer) et le Sénégal a accepté de jouer la première ronde contre le Cameroun lors de la seule demi-journée de repos, après la quatrième ronde.
Le Cameroun arrivera finalement en fin de soirée, mais sans son leader NDJOFANG, qui lui arrivera bien plus tard (j’y reviendrais).
La cadence de jeu est assez particulière: 45 coups en 90 minutes, puis sytème Fischer 30 minutes + 30 secondes par coup à partir du 46eme temps. Pourquoi pas. Mais les pendules dont nous disposons ne permettent pas de programmer cette cadence. Du coup il faudra appeler l’arbitre au 46eme temps et changer de pendule ! Bonjour la cassure du rythme. Et l’ironie de l’histoire est que cette cadence un peu hybride (mi zeitnot, mi Fischer) a été demandée à l’origine par les anciens champions du monde russes TCHIZJOV et GEORGIEV qui estimaient que le zeitnot permettait de gagner plus de partie, mais la Russie ne peut plus participer pour le moment aux compétitions internationales…
Nous tirons l’avant dernier numéro. Je suis persuadé que tirer le numéro 3 nous fera jouer les Pays-Bas en première ronde, comme en Italie, et je vais tirer mon numéro, désabusé. Bingo, numéro 3, comme prévu. Sauf que je me suis planté dans mon calcul et que le tirage est au contraire très intéressant. Nous commençons par les 4 équipes théoriquement les plus faibles, suivies des deux équipes intermédiaires, et finissons par les trois « gros ». Il va donc falloir engranger dès le début pour pouvoir gérer au mieux.
Première ronde l’après-midi contre l’Azerbaidjan.
Même si nous pouvons changer de composition à chaque match, nous partons sur la composition classique Kevin au premier damier (après tout il est champion de France en titre), moi au second, Fidèle au troisième. Nous changerons uniquement épisodiquement quand nous y verrons une opportunité.
Kevin annule contre Fahrad HUSEINOV (après avoir eu un avantage intéressant), je gagne contre le frère Fuad HUSEINOV et Fidèle gagne contre le troisième larron, totalement inconnu. Bonne entrée en matière.
Lundi 2 mai
Journée à deux rondes.
Le matin, nous croisons le fer avec la Pologne.
Tout comme en Italie, nous nous imposons 4-2. Et tout comme en Italie, c’est KOSOBUDSKI qui perd chez les polonais, contre Kevin cette fois. J’obtiens de mon côté un bel avantage contre DUDZIEWICZ via un gambit mais je ne parviens pas à gagner. Fidèle annule également.
L’après-midi, nous rencontrons l’Italie.
Ce n’est pas du tout la même équipe qu’en Italie. Ici en Turquie, c’est plutôt l’équipe B, avec les jeunes.
Malgré tout, ils se révèlent coriaces. Kevin faut rapidement une dame, à égalité de pièces et je n’ai aucun doute sur sa victoire rapide. Pourtant quand je tourne la tête une demi-heure plus tard, il a toujours la dame mais deux pions de moins ?! Et la capture de sa dame est inévitable !! Il passe près de la défaite mais assure le match nul. Il avouera après la partie avoir eu une absence complète, effectuant un gambit inutile et oubliant un simple pionnage qui gagne ce deuxième pion… plus de peur que de mal. Fidèle annule également mais je parviens à m’imposer tout en technique.
Et voilà la France seule en tête avec 6 points sur 6.
Mardi 3 mai
Rencontre avec la méconnue équipe de Cuba, qui a pourtant gagné ses deux premières rondes avant de perdre la troisième.
Kevin prend un énorme avantage positionnel, mais ne parvient pas à gagner. Et honnêtement, il n’y a rien à se reprocher semble-t-il, car le cubain a défendu au mieux, mais c’est ultra frustrant. Il manque toujours un temps, un pionnage ou autre chose dans chaque variante que nous avons étudié.
Fidèle nous fait une frayeur terrible en laissant un gambit mortel, qui permet au cubain ensuite de récupérer deux pions et donc de rester avec un bon pion d’avance mais son adversaire se trompe ensuite (en jouant toutefois une suite très logique). Le vétéran s’en tire via une pirouette avec un gambit à son tour. Et avec deux pions de moins, la position est nulle en revanche. Ouf !
Je ramène à nouveau une victoire précieuse tout en technique à nouveau.
La France est toujours à 100% et distance les suivants de 2 points !
A noter que l’après-midi, le Sénégal et le Cameroun rattrapent leur partie de retard de la première ronde.
Mercredi 4 mai
Les choses sérieuses commencent.
Le matin, nous jouons contre la Lituanie. En Italie, nous avions privé les lithuaniens d’un podium via une victoire lors de l’ultime ronde. Cette fois, ils ont renforcé leur équipe. En plus du GMI BOUJINSKI , ils ont aligné le GMI DOMCHEV, ainsi que le solide STASYTIS.
Nous décidons de changer notre composition pour augmenter nos chances de victoire.
Kevin reste au premier damier et annule sans souci contre DOMCHEV. Fidèle est placé au second pour neutraliser BOUJINSKI, qui n’apprécie pas son jeu particulier, et il remplit sa tâche sans trembler. Quant à moi, je suis donc au troisième pour gagner contre STASYTIS, mais j’échoue. Malgré un avantage intéressant, pas moyen de gagner.
La France reste en tête, mais l’écart se réduit.
L’après-midi, nous jouons contre la Lettonie.
Pas de joueurs connus comme VALNERIS, MISANS, VIPULIS, etc, mais trois jeunes.
Nous n’en connaissons aucun et il est difficile de préparer. Nous revenons à notre formations standard et puis nous verrons bien.
Fidèle est dominé mais annule sans trop de soucis. De mon côté, je réalise une partie très médiocre et je ne parviens à rien.
Et Kevin ne s’en sort pas vraiment mieux… et là, la chance nous sourit. Après avoir laissé filé un avantage, le letton laisse Kevin prendre le centre et obtenir des chances. La fin reste nulle mais le letton se trompe à nouveau et se retrouve en position perdante !! La fin de partie ne rentrera pas dans les annales et les deux joueurs enchaînent les imprécisions, voire les mauvais coups, et le résultat oscille entre nulle et gain pour le français. Au final ce sera un gain inespéré mais qui permet à la France de reste en tête, un point devant les Pays-Bas.
Le soir, j’ai la surprise de voir entrer dans ma chambre une jolie blonde, visiblement hôtesse de l’air, mais nous sommes aussi surpris l’un que l’autre. En effet on lui attribué ma chambre par erreur… Heureusement que je n’étais pas à poil. Elle retournera à l’accueil pour demander une autre chambre.
Jeudi 5 mai
Conséquences de l’épisode du soir précédent, ma carte a été désactivée en même temps que celle de la blonde et je ne peux plus rentrer dans ma chambre après le petit déjeuner… j’adore.
Journée africaine. Le matin, nous rencontrons le Cameroun qui en l’absence de NDJOFANG n’est pas au mieux.
Pourtant le match prend une mauvaise tournure. Kevin à une partie égale contre NGA, mais rien de décisif.
Je jouais KOUOGUEU, qui est particulièrement solide, et malgré un avantage persistant, pas de gain en vue.
Et enfin Fidèle se fourvoie complètement et se retrouve avec une position archi-perdante…
Mais la baraka ne nous avait pas quittée.
NGA se lance d’abord dans une fin de partie bizarre avec deux pions de moins, alors que rien ne nécessitait cela, mais c’était toujours nulle.
Et la partie contre KOUOGUEU fait tout basculer.
Je joue mon 45eme temps avec moins de 30 secondes restantes, il reste à mon adversaire deux minutes environ pour jouer son 45eme temps.
Je me lance dans une longue réflexion pour voir quelles options il me reste afin de presser mon adversaire, mais sans toutefois parvenir à trouver de plan convaincant. Plus je réalise que les deux minutes sont longues. Je jette un œil à la pendule de mon adversaire, et elle est à 0 !!
Je signale à KOUOGUEU qu’il a perdu au temps et il me reproche de ne pas avoir appelé l’arbitre pour changer la pendule. Ben non, lui dis-je, uniquement quand les deux joueurs ont joué leur 45eme temps. J’ai joué le mien, pas lui. Il me dit que je n’ai pas été sportif, mais je ne regardais absolument pas ce qui se passait, j’étais plongé dans mes calculs. Enfin bref, c’est dur de perdre comme ça, mais je n’y peux rien, il doit gérer sa pendule.
En tout cas, cette victoire est presque une victoire à 3 points, car dans la foulée, totalement perturbé par ce qui se passait sur mon damier, NGA faisait une bourde énorme contre Kevin et perdait à son tour ! Et l’adversaire de NIMBI laissait presque filer le gain. Fidèle perdait mais la France remportait le match 4-2. Le hold-up du tournoi !
L’après-midi, c’est le Sénégal qui nous attend.
Kevin joue le vétéran Bassirou BA, qui a largement porté son équipe dans ce tournoi, et se fait plusieurs frayeurs (BA a clairement raté un gain positionnel), mais annule.
Fidèle en revanche, marqué par la défaite du matin, joue une partie horrible contre SAMB, qui de plus est particulièrement adepte des complications, et finit même par oublier sa pendule et perd au temps en moins de trois heures.
De mon côté heureusement, je joue certainement ma meilleure partie du tournoi (pas exempte de faute néanmoins) et parviens à remporter mon duel contre Modou SECK après presque six heures de jeu et 93 temps !
Après cette avant-dernière ronde, la France et les Pays-Bas sont au coude à coude.
Vendredi 6 mai
Les données sont simples. En cas de victoire, la France est championne du monde. Mais bon, les Pays-Bas ont emmené quatre excellents joueurs, et ce sera quasiment mission impossible.
La nulle nous laisserait à égalité mais le départage nous est défavorable. Vice champion ce serait déjà bien.
Une défaite nous expose à la remontée du Sénégal qui a un meilleur départage et donc nous serions troisièmes.
Frustrant après avoir mené tout le long, mais finalement pas illogique, car nous avons eu clairement beaucoup de réussite.
Nous changeons l’ordre juste histoire d’empêcher les néerlandais de placer les adversaires qu’ils souhaitent contre nous.
Me retrouvant au premier damier, j’annule sans souci contre GROENENDIJK, Kevin fait de même au troisième contre Van IJZENDOORN, mais Fidèle, en position de nulle contre SLUMP se précipite et se retrouve perdant. La longue réflexion qui s’en suit ne changera rien.
Comme prévu le Sénégal remporte son match et le France finit troisième. On ne va pas se plaindre du résultat !
Satisfaction personnelle en terminant meilleur scorer de la compétition.
Le camerounais Jean-Marc NDJOFANG arrive en soirée. Enfin ! J’ai rencontré Jean-Marc en 2002 lors du challenge mondial en Yakoutie. A l’époque, il avait eu des soucis de visa qui ne commençait pas le bon jour et d’avion raté.
20 ans après, rien n’a changé. Son périple le conduisait de Yaoundé à Istanbul, puis pour aller d’Istanbul à Antalya, il passait par Londres… ??? Faut que je revoie ma géographie car il me semble que ce n’est pas tout à fait le chemin le plus direct.
Cerise sur le gâteau, il changeait d’aéroport à Londres… mais n’ayant pas de visa pour l’Angleterre, ça s’est mal passé, d’où son retard de presque une semaine, le temps de tout régler.
Je ne sais pas quel programme propose un Istanbul => Antalya passant par Londres, mais il y a comme un souci d’optimisation, quand bien même ce serait moins cher de quelques euros.
Samedi 7 mai
Au programme, les semi-rapides.
Nous sommes parfaitement conscients d’avoir des lacunes dans cette cadence, que nous ne pratiquons jamais.
De plus nous rencontrons les plus forts dès le début, et sans surprise, la France ne brille pas.
Nous terminons à une cinquième place logique, et que nous avions anticipé. Les Pays-Bas dominent les débats et remportent leur deuxième titre.
Dimanche 8 mai
Les blitz pour finir. Dans cette discipline, nous sommes bien plus confiants, mais pensons parvenir à une quatrième place.
Les matchs s’enchaînent et les victoires aussi. Tout comme en parties longues, Kevin et moi sommes très complémentaires. Souvent, quand il ne gagne pas je gagne, et inversement quand je ne gagne pas il gagne.
Nous avions décidé de jouer toute la compétition de blitz dans la configuration logique : moi en 1, Kevin en 2, Fidèle en 3.
Kevin fait une grosse performance et termine meilleur scorer du blitz avec 14 points (6 victoires, 2 nulles), et le deuxième damier est aussi difficile que le premier pour le coup (des victoires par exemple contre NDJOFANG et Van IJZENDOORN).
Je fais également une grosse performance et termine deuxième scorer avec 13 points (5 victoires, 3 nulles).
Fidèle est un peu fatigué (il est le doyen de la compétition, à 79 ans) mais assure l’essentiel lors de l’ultime ronde contre la Lituanie.
Ils jouaient la première place s’ils nous battaient, et au final sont sortis du podium après leur défaite.
Le fragment décisif de ma victoire contre BOUJINSKI intervient dans cette position.
Trait aux noirs
Je jouais le coup vicieux 11-16 et mon adversaire ne sentait pas le danger et poursuivait par 44-39.
Après 16-21, les noirs menacent de gagner le pion via une attaque à contre temps par 12-18. Donc 22-17 12-18 17-11 21-27 et tout à coup la menace 27-32 est mortelle. BOUJINSKI ne se défendait pas au mieux (35-30 puis 28-22) et la partie se terminait immédiatement avec 28-22 26-31 37x26 27-32 38x27 24-30 35x24 20x49 26-21 49-27 21x32 18x07…
Les Pays-Bas n’ayant gagné contre l’Azerbaidjan que par le plus petit score, le départage nous est favorable et la France est vice championne du monde de blitz ! Et le Cameroun, exempt lors la dernière ronde (Cuba ne participant pas car leur avion partait le dimanche) exulte car nous leur offrons le titre !
En fin d’après-midi, une courte remise des prix a clôturé cette belle compétition.
Lundi 9 mai
Retour en France.
Nous descendons au terminal 1 comme indiqué sur le billet, passons un contrôle, et le vol que nous devons prendre n’est pas affiché sur l’écran.
Plus de peur que de mal, le vol n’est pas annulé mais est placé sur un autre terminal.
Pfff, c’est lourd.
Changement de terminal. Re contrôle, Check in, et nous revoilà Fidèle et moi en partance pour Zurich.
À nouveau 4 heures d’attente. Fidèle ne se fait pas reprendre au restaurant mais claque quand même 40€ en chocolats suisses. Comme quoi, ces 40€ c’est son chiffre !
Le vol vers Paris à une demi-heure de retard (toujours agréable après une journée complète de transport et d’attente) et nous rentrons finalement en France vers 20 heures, de bons souvenirs pleins la tête.