La surprise du chef...

Par Philippe Jeanneret – le 22/10/21 à 12h41Divers

Bonjour à tous
Non, non ...je ne vous parlerai pas du point 3 du règlement de la compétition U27 et de son respect. Ça, c'était la surprise d'hier. Comme dit Pierre Lemaître, "Les choses les plus attendues arrivent souvent par surprise."
C'est d'une autre surprise que je veux parler, celle de mon chef d'établissement.
Ce sont des hommes pressés dont il faut opportunément ouvrir la porte, ou attraper entre deux portes, lorsque vous avez une idée derrière la tête et que vous ne voulez pas l'exposer par un simple courriel, noyé qu'il serait par d'innombrables autres missives.
Bref...
"M. Le proviseur, bonjour ! Puis-je m'entretenir avec vous d'un projet....j'aurais besoin de 15 min de votre temps...seriez-vous disponible à un moment pour que je vous l'expose "
La porte est ouverte, il remet son masque. Le sésame est ouvert...On peut y aller.
Prise de rendes-vous à la rentrée. Un petit quart d'heure devrait suffire. Lundi 8/11/2021. C'est noté !
"Euh...excusez-moi M. Jeanneret, ce projet....quel est-il"
- Eh bien ce serait pour mettre en place une section jeu de dames sportif dans le cadre de l'UNSS ou autre cadre
- Pardon ...?
La surprise du chef
-Eh bien imaginez qu'à la place de "jeu de dames", je dise "jeu d'échecs". Le jeu de dames est une activité parfaitement agonique. Je suis vice-pdt de laFédération et ...
-Il va falloir que je réfléchisse pendant les vacances
La surprise est totale et voir N°7 la phrase de Spinoza me revient "Un sentiment ne peut être contrarié que par un autre plus fort que l'original"
- Je peux, M. le proviseur vous confier la revue éditée par la FFJD et qui montre le côté sportif du jdd. (je pense alors lui offrir le N°2 consacré en partie au championnat du monde des jeunes 2019)
On se quitte alors. Rendez-vous le 8/11 prévu.

Le plan

  1. Trouver des pistes institutionnels pour créer une véritable section originale jeu de dames en lycée. Le proviseur doit pouvoir m'orienter, du moins s'engager à trouver des pistes

  2. Présenter la convention cadre avec l'Èducation Nationale et tous les documents pouvant donner une image positive du jeu de dames et de sa fédération

  3. Présenter cette section comme une section sportive avec des débouchés pour les jeunes : championnat de France et si la formation perdure, former des jeunes pour que le niveau atteint leur fasse espérer de participer à des compétitions supranationale

  4. Pourquoi pas permettre à des enfant qui en sont privés du fait d'une maladie, un handicap, de pratiquer une activité agonique, certes pas sportive physique dans le sens qu'entend les institutions (ministère des sports), mais dans le sens agonique tout comme les échecs qui sont entrés dans le cadre de l'UNSS

  5. ...


Vous imaginez si cela marchait...
Bon c'est pas gagné...mais nous avons des atouts.
Après tous ces courriels que j'ai reçus cet été très sympathiques à mon égard, avec les qualificatifs dignes d'un OSS117. Citation en passant de Jean Dujardin "OSS est un abruti magnifique". ce bel oxymore me fait penser à la phrase de Michel Audiard "Les cons ça ose tout, c'est à ça qu'on les reconnait", je veux bien être l'un de ceux là. Il me semble que le jeu de dames en a bien besoin.
suite au prochain épisode
Philippe Jeanneret
Bénévole
Vice-Pdt de la FFJD en charge de la COM et promotion du jeu

Réponses (4)

Par Stéphane – le 22/10/21 à 18h02

Bonne chance !
Mettre en place un atelier JDD dans un établissement scolaire est déjà intéressant mais difficile (j'ai déjà essayé), l'intégrer à la section UNSS serait un exploit en effet !
J'ai un doute en revanche quant au sens que tu mets derrière l'adjectif "agonique"... peut-être voulais-tu dire agonistique ?
Joli lapsus en ce cas :))

bonnes vacances
Stéphane

Par Philippe Jeanneret – le 22/10/21 à 19h07

Stéphane
Roger Caillois est un sociologue qui a surtout publié pour notre activité "Les Jeux et les Hommes " 1958. Ouvrage de référence sur le jeu en général. Il classe l'ensemble des jeux selon 4 principales catégories : « agôn » (la compétition), « alea » (le hasard), « mimicry » (l'imitation) et « ilinx » (le vertige).
Cette classification peut être remise en cause en 2021 mais elle permet d'introduire le terme d'agonique pour tout jeu/activité (physique ou pas) où la compétition est possible, comme une évidence ou pas (Le lancer de pantoufle par exemple ... pour citer un exotique) Le terme agonique relève de ces activités et permet d'éviter (du moins en France) le terme sportif. Disons que pour le ministère des sports, le jeu de dames n'est pas un sport (il ne remplit pas les critères...toujours selon la pensée orthodoxe des huiles actuelles des ministères) mais une activité agonique. le terme est correct Stéphane. il fait référence à cet essai de Caillois et est régulièrement repris dans des revues spécialisées dans le sport ou le jeu.

Par Stéphane – le 23/10/21 à 12h05

Merci pour ces précisions Philippe, et pardon de t'avoir mis en doute. J'ignorais cet essai de Caillois.
Ok pour agonique alors :)

Par Angel – le 23/10/21 à 16h00

Encore antérieur à Caillois, Johan Huzinga avec "Homo ludens ".(https://fr.wikipedia.org/wiki/Johan_Huizinga#/media/Fichier:Joan_Huizinga,_Homo_ludens_maitrier.jpg)