Tournoi Bijlmer : partie NDJOFANG-SIJBRANDS

Par Admin Web FFJD – le 22/10/03 à 09h17Technique

Mon ami Jean-Marc semble avoir mal digéré sa défaite contre le néerlandais lors du championnat du monde 2003.
En effet lors du tournoi Biljmer, il a joué une partie dans un style défensif qui ne lui ressemble pas du tout ; après avoir passé son temps à pionner en arrière, il est tout simplement débordé dans cette partie "d'école".

 Dambo

Réponses (5)

Par – le 25/10/03 à 07h23

Salut à tous,

J'ai vu la partie, étrange en effet ...je ne suis même pas sûr que ce soit une partie défensive. Elle est plutôt passive, très attentiste et comme exprimant un manque de conviction.

Faustekollo

Par HONTARREDEpascal – le 25/10/03 à 13h21

Oui, Jean-Marc N'Djofang a perdu contre le néerlandais Ton Sijbrands.
Mais le camerounais n'a pas perdu de "manière technique" mais belle et bien de "manière psychologique". En effet, face au vénérable néerlandais, N'Djofang n'a proposer qu'un style timide. Ce dernier ne serait-il pas en train de nourrir des complexes vis-à-vis de son adversaire après sa défaite du Mondial 2003 ?.. C'est fort probable... Le jeu de dames est techniquement complexe et difficile à maîtriser mais il ne faut pas oublier le facteur psychologique qui va peser -quelquefois lourdement- dans le résultat d'une partie ou d'un tournoi. Face aux nombreux pionnages défensifs du camerounais, Ton Sijbrands s'est contenté de construire un centre massif et puissant. L'avantage acquis, la tecnique a fait la différence. Je suis en train d'analyser cette partie de manière approfondie. Malgré le style de la partie, celle-ci est très instructive. En effet, il a sûrement dû vous arriver d'être dans la situation de l'un des deux joueurs. Comment construire l'avantage positionnel ? Comment le convertir en gain ? Deux questions passionnantes pour l'analyste et le joueur de compétition. D'après mes premières recherches, la position blanche serait perdante après le 38ème temps des noirs...
Toutefois, la manoeuvre 39. 37-31 et 40. 27-22x22 n'offre pas la meilleure résistance. A mon avis, meilleur est 39. 40-34 qui améliore la position blanche même si le jeu reste difficile pour trouver la porte du partage des points. Ainsi donc, le joueur, en face d'une position, n'a pas à répondre à la seule question : quel est le meilleur coup ? mais à répondre de manière la plus positive positive possible à l'influence psychologique qu'à son adversaire sur la position.
Pascal Hontarrede

Par Admin Web FFJD – le 29/10/03 à 08h26

Jean-Marc était présent au tournoi de Wattrelos dimanche dernier,tournoi qu'il a d'ailleurs remporté (voir résultats), et nous avons évoqué cette fameuse partie.
En fait à l'analyse il apparait que le camerounais a raté une occasion de faire un bon résultat contre Ton SIJBRANDS.
En effet au 46eme temps, la position est la suivante :

Dans la partie Jean-Marc joua 35-30 et après 12-17 était tout simplement écrasé.
Il aurait du jouer le surprenant gambit 22-18 13x22 puis 39-33.
La justification principale est qu'après 29-34 suit 43-39 34x32 33-29 23x34 44-39 34x43 49x16 avec gain.
Comme 20-24 est aussi interdit, la suite forcée est donc 19-24 35-30 24x35 33x15 avec au moins la nulle pour les blancs !!
Un retournement de situation exceptionnel.

Par HONTARREDEpascal – le 30/10/03 à 12h59


Cette position ressemble étrangement à un milieu de partie Molimard. Ainsi donc, les noirs, en jouant 45. ..-.. 24-29? permettent aux blancs de se sauver par le gambit 22-18 et 39-33 (belle trouvaille Arnaud !).
Ainsi donc, je trouve le développement 43. ..-.. 20-24, 44. ..-.. 15-20 et 45. ..-.. 24-29 incorrect.
Il faut "tourner" autour du pion 22, garder le triangle de pionnage 13-15-24 et activer le pion 9 pour alléger l'aile gauche.
A partir du diagramme , déplacer le pion 9 à 15.
45. ..-.. 24-29 est possible car le gambit ne donne rien.
Pour arriver à cette position, je préconise le développement 43. ..-.. 19-24!, 44. ..-.. 13-19! 45. ..-.. 09-13 et 46. ..-.. 24-29.
Peut-être que la pendule a empêché le camerounais de déceler le gambit sauveteur...

Par Admin Web FFJD – le 31/10/03 à 05h59

Effectivemment les deux joueurs étaient très pris par la pendule. Mais s'il est vrai que Jean-Marc n'a pas vu le gambit, on ne peut pas en dire autant de Ton qui l'a signalé après la partie (ce n'est pas ma trouvaille). Malgré cela, le hollandais s'est engagé dans cette voie en spéculant sur un erreur de son adversaire...
Après 22-18 13x22 39-33 19-24 35-30 24x35 33x15 12-17, la position doit mener à la nulle de toute façon car l'aile gauche des blancs est faible.