Anastase réalise pour l’instant un bon championnat, avec 8 points en 7 rondes, soit 3 victoires, 2 défaites et 2 nulles.
D’autant plus qu’il y a la manière. Anastase joue des parties offensives et engagées.
J’ai choisi la partie qu’il a jouée lors de la 5e ronde, avec les Noirs, contre Martijn Van Ijzendoorn.
Après un début très standard 32-28 (19-23), on aboutit à la position suivante :
Trait aux noirs
Les Noirs ont joué ici :
6… 10-14
Un coup intéressant car Anastase a plus l’habitude de répondre ici (20-25). Mais on peut présumer que son adversaire avait dû préparer son début dans cette optique. La réponse des Noirs, longtemps considérée comme faible, prend à contrepied les Blancs.
Trait aux noirs
Cette position est assez standard. Les Noirs ont choisi de poursuivre par :
12… 20-24
L’autre alternative (18-22) est également plausible.
Trait aux noirs
Les Blancs se retrouvent en défense, mais les Noirs risquent malgré tout de manquer d’espace. C’est la raison pour laquelle, ils ont poursuivi énergiquement par :
15… 14-20x20
Trait aux blancs
Les Blancs ne sont toujours pas parvenus à bousculer le bloc de pions noirs.
Le dernier coup des Noirs, (3-8), semble offrir quelques possibilités de combinaisons, mais ce n’est qu’illusoire.
Les Blancs ont joué :
19. 37-31
Un coup très inventif, dont on mesurera les effets quelques coups plus tard.
Trait aux noirs
Le moment de vérité. Le dernier coup des Blancs a été 24. 42-38.
Les Noirs ont une belle position, mais c’est truffé de combinaisons.
Après, par exemple (4-9) 38-32, les coups (18-22), (14-20) et (12-17) sont interdits.
Dans la position du diagramme, les Noirs ne peuvent jouer (14-20), car les Blancs peuvent provoquer un coup de mazette original par 38-32 (11-17) 47-42 (7-11) 42-38 (2-7) 34-29 etc.
En partie, les Noirs ont joué :
25... 11-17
Livrant ainsi une petite combinaison, pas compliquée mais un peu surprenante.
Les Noirs auraient donc dû jouer :
25… (4-9), et après 38-32 (11-17) 49-44 (24-29), les Noirs peuvent poursuivre la partie, avec une bonne position.
Jean-Pierre DUBOIS
Le mot du président