Jeu de Dames - Site officiel de la Fédération Française de Jeu de Dames

Bonjour tous,


Le document de travail de Jacky est très bon. Les tendances d’ensemble ainsi que la très grande majorité des points évoqués sont très intéressants et ne demandent pas d’adaptation, ou si peu, à l’exception d’une tendance que je critique : l'amour immodéré des formalités.

J’ai décidé d’écrire la présente parce que j’avais reçu par email, justement, ce genre de demande (questions) qui prennent les formalités pour des fins en soi

Je voudrais en effet profiter de cette occasion pour dire un mot d’une tendance très dommageable que j’observe souvent en matière de petites associations ; il s’agit de l’amour immodéré qu’éprouvent nombre de sociétaires pour les formalités de toute sorte et surtout pour les formalités comptables, juridiques ou administratives.

Ces formalités sont en général extrêmement mal connues ou mal comprises. Mais le plus fâcheux est qu’elles peuvent devenir sources de tension, indépendamment des questions de fond.

Je vais prendre deux exemples concrets concernant la comptabilité que l’on voit revenir régulièrement. J’évite les exemples d’exigence administratives ou juridiques qui sont trop nombreux et se fondent sur des croyances encore plus erronées ou sur la pratique d’un voisin (voire sur l’expérience personnelle).

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1°) Beaucoup de gens exigent une comptabilité ayant certaines caractéristiques (digne de ce nom réglementaire, comme la font d’autre d’autres, comprenant ceci ou cela), c-à-d une comptabilité d’engagement (dite commerciale). En général, les exigences sont erronées puisque, la seule obligation que possède une petite association en matière de comptabilité est une COMPTABILITE DE CAISSE, dite aussi de banque ou de trésorerie. Cette comptabilité mentionne entrées et sorties financière, c’est tout. Eventuellement, elle peut être complétée, au-delà d’un seuil de subvention publique, par un document d’emploi des fonds remis par la personne publique (Etat, Mairie, EPA…). En deçà des seuils importants (ou d’opérations exceptionnelles comme l’organisation d’un championnat du Monde) on ne parle donc pas de comptabilité commerciale.
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2°) Il serait d’ailleurs amusant de voir combien de gens de la ffjd pourraient lire un bilan, différents livres comptables autres documents selon les cas, sans compter les précisions sur les provisions et amortissements . Dans le cas d’une association d’associations comme la FFJD, il faudrait en plus procéder à l’intégration comptable et fiscale (montrant la situation des clubs et ligues). C’est dire qu’une telle demande n’a rien à voir avec une exigence de transparence puisqu’une technique comptable non adapté créé surtout un climat de charabia et d’obscurantisme (peut-être de dandysme aussi).

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3°) S’agissant de la comptabilité toujours, faire appel à un expert-comptable quand les sommes en jeu sont très faible et le nombre d’écritures symbolique est au mieux du gaspillage. La plupart des expert-comptables prennent, si la saisie est faite, au minimum un forfait entre 3.000 et 6.000 € ; ils ont par ailleurs tendance à imposer une comptabilité commerciale par déformation professionnelle. Et comme leur responsabilité professionnelle peut être mise en cause, ils peuvent vouloir une comptabilité intégrée et harmonisée (avec des obligations amusantes au niveau des clubs et des ligues).

Est-ce vraiment cela que voudraient les membres de la ffjd ? Peut-être, cela peut motiver tout le monde pour avoir plus de recette et amortir ce coût spécifique. Mais alors, il faudrait en avoir clairement conscience.