Tactique - Chapitre 3 : Les combinaisons moyennes
Il s’agit de combinaisons un peu plus difficiles que les précédentes et surtout moins courantes.
Le coup Bonnard
Cette combinaison porte le nom d’un champion français du milieu du XXeme siècle. Elle se distingue par la mise en place dans les premiers temps d’un triangle de pions adverses sur l’aile droite, puis par l’ouverture de ce triangle.
Exemple (voir diagramme) :
Le triangle de pions 29-30-34 est en place; il ne reste plus qu’à l’ouvrir...
Le coup du Caméléon
Utilisant les principes du coup de la promenade et du coup de mazette, le coup du caméléon est reconnaissable par la rafle finale partant du pion de base central.
Dans cet exemple (voir diagramme), la première partie de la combinaison consiste à faire le ménage au centre du damier...
...et dans la deuxième partie, on met en place la rafle issue du pion de base.
Le coup Deslauriers
Cette combinaison porte le nom du canadien champion du monde 1956. Elle commence par une espèce de coup de talon qui n’a d’autre but que de placer un élément de la rafle finale. Suit alors une manoeuvre du type coup de la promenade pour réaliser au final une rafle à partir du pion de bande.
Exemple (voir diagramme) :
Le coup Napoléon
C’est une variante du coup de la promenade, qui se distingue par la rafle finale en forme de serpentin.
Exemple (voir diagramme) :
Les maillons intermédiaires sont positionnés.
Le coup Springer
Cette combinaison porte le nom du champion du monde hollandais du début du XXeme siècle. On y retrouve le mécanisme du coup de rappel précédé d’un pionnage qui permet en outre de terminer la mise en place de la chaîne de pions pour la rafle.
Exemple (voir diagramme) :
Il faut encore compléter la chaîne avant de rappeler le pion...
Le coup de la Lunette
- Le pion en lunette est capturé directement lors de la rafle finale
- Le pion en lunette est forcé de reprendre et continue son chemin
Le nom même de la combinaison décrit en partie le mécanisme dont elle se sert : un pion adverse est envoyé en lunette via un sacrifice.
Il existe alors différentes façons de continuer suivant la situation :
Exemple (voir diagramme) :
Exemple (voir diagramme) :
Le premier sacrifice (l’envoi en lunette) permet de constituer la colonne de pionnage 28-33-39. Par un pionnage, on force le pion à poursuivre son chemin pour assembler la rafle.
Le coup de l’Eponge
Il s’agit d’un coup très rare dont le mécanisme fonctionne en deux phases. Une première rafle est mise en place et le pion preneur devient le pion d’appui nécessaire pour la deuxième rafle.
Exemple (voir diagramme) :
Les deux premiers sacrifices permettent au pion preneur 33 de revenir à 42, lequel est indispensable pour servir de soutien au pion 38 qui exécute la deuxième prise.